La bande dessinée ou le neuvième art

Les bandes dessinées françaises jouissent d’une popularité actuelle dans les salles de vente aux enchères en France et en Belgique.

 

Superman, Batman, les X-Men, Wonder Woman, Spiderman et bien d’autres héros de bandes dessinées américaines sont sortis des pages pour devenir des dessins animés, des émissions de télévision en direct et des superproductions à gros budget. 

Si presque tout le monde connaît ces noms, en France et en Belgique, le marché de la bande dessinée est également en plein essor, mais avec des personnages différents qui remplissent les pages. On les appelle bandes dessinées, souvent abrégé en BD. Tintin, Astérix, Gaston, les Schtroumpfs et Blueberry ne sont que quelques-uns des personnages qui ont été célébrés au cours des 80 dernières années. Retrouvez les meilleures bande dessinées ici.

 

Bien que parfois considérées comme un plaisir enfantin, les BD en France font partie du domaine des Beaux-Arts. Dérivées des Lectures sur l’esthétique du philosophe allemand Georg Wilhelm Friedrich Hegel, compilées en 1835, dans lesquelles les principales formes d’art sont classées, les BD ont l’honneur d’être qualifiées de neuvième art depuis les années 1960.1 

Si l’on en croit les résultats des récentes ventes aux enchères, ces œuvres sont suffisamment convoitées et admirées pour rapporter de gros prix aux enchères. Les pages dessinées à la main et les couvertures d’album peuvent se vendre dans les centaines de milliers de dollars pour une seule page d’œuvre. 

Chaque année, des maisons de vente aux enchères françaises et belges telles qu’Artcurial, Ader, Piasa et Tajan organisent des ventes aux enchères consacrées uniquement à la vente de BD de collection.

L’histoire de la bande dessinée

 

Le style des BD est lié aux débuts de l’art lui-même. L’utilisation d’une séquence d’images pour raconter une histoire se retrouve dans des peintures rupestres datant de près de 40 000 ans. Cette méthode se retrouve également dans un large éventail de formes d’art telles que les hiéroglyphes égyptiens, des monuments célèbres comme la colonne Trajane à Rome, des manuscrits religieux et des peintures. 

Les racines de la bande dessinée qui seront plus familières au lecteur moderne remontent au début du XIXe siècle. Rodolphe Töpffer (Suisse, 1799-1846), artiste et écrivain, combinait ses caricatures et ses croquis en séquences placées dans des cases, et publiait ses œuvres sous forme de satires. Il fut le premier à employer le mot ballon et à inclure l’onamonapia, donnant ainsi de l’action et de la narration à ses dessins.

 

Le style de Töpffer a gagné en popularité à la fin du XIXe siècle, alors qu’il était courant que des dessins satiriques apparaissent dans les journaux pour se moquer des dirigeants ou des partis politiques. Bientôt, cette technique est appliquée à des compilations d’illustrations avec des personnages récurrents. Les BD de France et de Belgique, les bandes dessinées et les comics des États-Unis, et les mangas du Japon ont tous prospéré après cette période, et récemment, les artistes ont commencé à combiner les styles et les sujets des trois.

La bande dessinée aux enchères

 

Georges Rémi (Belge, 1907-1983), le créateur de Tintin et plus connu sous son pseudonyme Hergé, est l’un des artistes BD les plus collectionnés. Lors d’une vente de Sotheby’s Paris en 2012, un dessin original de 1941 tiré de la série Tintin, L’Étoile mystérieuse, a été vendu pour 294 062 dollars américains.

 

Un autre artiste BD de renom, André Franquin (belge, 1924-1997), connu sous le nom de Franquin, a vu l’une de ses œuvres de la série “Le trombone illustré” se vendre pour 193 888 dollars américains lors d’une vente aux enchères organisée par Artcurial en mars 2012.

Si les œuvres les plus réussies sont celles de l’ancienne génération, il existe une communauté florissante de nouveaux artistes qui percent sur le marché.

ericdubois

Revenir en haut de page